Le Grand Carême

Après son baptême, poussé par lEsprit Saint, Jésus part dans le désert pour quarante jours.
À la fin de ce temps mystérieux, caché de sa vie, le Christ a été tenté trois fois par Satan. Cette période peut être comprise comme une préparation à son ministère public.
À la suite du Christ, nous entrons dans le grand carême, ce temps de jeûne et de prière pour essayer de vaincre en nous nos propres tentations et nous préparer à vivre la semaine sainte et Pâques.
Ce nombre de quarante jours qui mesure le temps de préparation n´est pas neutre. On le retrouve dans l´Ancien Testament, quand Moïse reste 40 jours sur le mont Sinaï avant de recevoir les tables de la Loi (Exode XXIV 18 et XXVI,18), quand le peuple élu a erré 40 ans dans le désert avant d´entrer dans la terre promise, quand Élie a marché pendant 40 jours à l´appel de l´ange pour rencontrer Dieu (I Rois XIX, 7-8).
1) Le Carême : Le sens du carême se dégage des thèmes des dimanches de cette période et surtout de ceux des dimanches qui précèdent. Il y a quatre dimanches de pré-carême qui portent le nom de l´évangile qui est lu à la liturgie : Le Publicain et le Pharisien (Lc XIII, 9-14), le Fils prodigue (Lc XV, 11-32), le Jugement dernier (Mt XXV, 31-46), le dimanche du pardon (Mt VI, 14-21). À cette liste il faut ajouter le dimanche de Zachée (Lc XIX, 1-10) juste avant ces quatre dimanches.
De cet ensemble et en s´aidant du volume « Vers la joie pascale » le professeur peut facilement parler des vertus chrétiennes particulièrement mises en valeur dans le temps du carême : l´humilité, le repentir, le pardon, le jeûne, la prière, l´aumône.

On entre dans le carême en se demandant mutuellement pardon. Généralement on le fait à la fin des vêpres qui introduisent le carême, le dimanche du Pardon. Se pardonner les uns aux autres est un commandement du Christ exprimé dans le Notre Père : pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Notre manque d´amour nous éloigne de notre prochain et du Christ, nous avons donc besoin d´avoir recours au sacrement de pénitence. Le carême est moment propice pour se confesser. Dans ce sacrement le pénitent est en face du prêtre qui représente la communauté entière et donc en s´adressant au prêtre, il s´adresse à ses frères et au Christ. Le pardon qui lui est accordé restaure en lui la blancheur de la tunique baptismale.

Le dimanche de la Croix au milieu du carême marque une étape significative, parce que c´est à partir de ce moment que les textes liturgiques sont orientés sur la personne du Christ et moins sur la préparation du fidèle.